LES APPROCHES BIOLOGIQUES DE L’AUTISME
RESUME DE DIVERSES CONFERENCES DAN ET RECHERCHES EN COURS
Le matériel présenté ci-dessous est issus soit de différentes conférences du DAN (Defeat Autism Now), soit de différents ouvrages (cf. bibliographie) en anglais, traduits en langue française, ou de sites internet québécois, en langue française.
Le but de cette présentation est uniquement de faire connaître une approche à ce jour négligée en France. Seul certains aspects biologiques de l’autisme y sont abordés, sans que cette limitation constitue en soi une négligence des aspects éducatifs et cognitifs, des facteurs émotionnels ou autres facteurs. Il s’agit simplement de présenter un résumé des approches biologiques, et d’offrir une base documentaire permettant l’accès à des informations plus pointues.
Les références bibliographiques, adresses des sites Web ou de newsgroups, adresses email des chercheurs mentionnés sont inclues.
La plupart des sources ci-dessous sont américaines. Les USA connaissent en effet une augmentation des cas d'autisme d'environ 25% par an depuis le début des années 90. Actuellement un enfant sur 250 est diagnostiqué autiste aux Etats Unis, ce qui oriente de plus en plus de chercheur sur des causes environnementales, en particulier l'exposition aux métaux lourds (via, entre autre, les vaccins et en particulier celui de l'hépatite B, donné aux USA dès le deuxième jour de la naissance depuis 1988).
Les améliorations importantes notées chez de nombreux enfants autistes suite à des régimes alimentaires (régime sans gluten et caséine, régime de Feingold, qui réduit les phénols et salicylés) et à des traitements anti-fongique (Candida) ou anti-bactérien (Clostridium) permettent d’affirmer que certains cas d’autismes sont liés à des troubles intestinaux.
PRESENTATION DE L'ARI ET DU DAN
L’ARI (Autism Research Institute) est un réseau mondial de parents et de professionnels concernés par l'autisme.
L’ARI a été fondée en 1967 par Bernard Rimland pour poursuivre et encourager des recherches scientifiques afin d’améliorer les méthodes de diagnostic, traitement et prévention de l’autisme. L’ARI est une source d’information et de documentation pour les parents et les chercheurs.
La banque de données de l’ARI est la plus large dans le monde, comprenant 25 000 cas détaillés d’enfants autistes dans 60 pays.
Bernard Rimland est le directeur et fondateur de l’ARI, il est internationalement reconnu et père d'un enfant autiste de haut-niveau. Dr Rimland est l'auteur du livre "Autisme Infantile" et le fondateur de la Autism Society of America. Il a été le conseille technique principal du film "Rain Man".
Bernard Rimland :
« La médecine traditionnelle, j'entends par la les groupes de l’Académie Américaine de Pédiatrie, l'Association Médicale Américaine, l'Institut National de Santé mentale, l'Association Américaine de Psychiatrie et autres organisations similaires, ont mis en danger les enfants autistes et leur famille plutôt que de les aider, et ce depuis le premier jour :
Ils ont soutenu les théories psychanalytiques erronées accusaient la mère d’être responsable de l’autisme de son enfant par une attitude prétendument hostile envers l’enfant ;
Ils ont ridiculisés l'utilisation des méthodes behaviouristes (modifications comportementales), qui pourtant représentent le traitement le plus uniformément bénéfique pour l’autisme, en affirmant que celles-ci négligeaient les blocages émotionnels profonds qui étaient soit-disant la cause de l’autisme ;
Ils ont ignoré et continuent à ignorer la longue série de recherches effectuées aussi bien aux US qu’en Europe et démontrant que la suppression d'aliments contenant du gluten et de la caséine de l'alimentation entraînent des améliorations marquées chez de nombreux enfants autistes ;
Ils ont ignorés constamment une série de 18 études effectuées par des chercheurs dans 6 pays qui démontrent qu'environ 50% des enfants autistes répondent favorablement à de fortes doses de vitamine B6 accompagnées de magnesium, sans effet adverse. Onze de ces études ont été faites en double aveugle, avec des placébos. Aucun médicament n'offre un résultat aussi concluant en terme de sécurité, efficacité et de nombre de recherches concluantes ;
Ils administrent de manière routinière des drogues qui peuvent avoir des effets secondaires marqués comme la fenfluramine et la Ritaline, qui sont beaucoup plus dangereuses, moins efficaces et moins rationnelles que les suppléments nutritionnels et les régimes alimentaires que des parents et des physiciens mieux informés utilisent.
Ils ont dépensés des dizaines de millions de dollars dans des recherches improductives, alors que les recherches en médecines alternatives n'ont eu quasiment aucun financement, bien qu'elles soient nettement plus prométeuses en terme de sécurité et d'efficacité. (Ce qu'ils appellent "médecine alternative" je l'appelle "médecine intelligente"). » (Extrait d’un des articles de Rimland) (http://www.autism.com/ari/)
Le DAN (Defeat Autism Now) est un réseau international de chercheurs et de médecin suivant ce type d'approche. La liste complète des médecins DAN est disponible sur le site de l'ARI. http://www.cgiworker.com/danlist/danlist.html
Statistiques nationales (US)
Année scolaire 97-98 comparé à 98-99
Enfants agés de 6 - 21
Catégorie Pourcentage d’augmentation
Tous troubles confondus 2.6%
Troubles spécifiques des apprentissages 2.3%
Troubles du langage 1.0%
Troubles émotionnels sévères 1.9%
AUTISME 26%
(source : ARI)
Actuellement aux US environ 1 enfant sur 250 est diagnostiqué autiste
1 garçon sur 150
LE REGIME SANS GLUTEN ET SANS CASEINE ET LES PEPTIDES OPOÏOIDES
Karen Seroussi est une mère américaine qui a réussit à sortir son enfant de l’autisme grâce, entre autre, au régime. Elle intervient maintenant lors des conférences DAN.
Elle a écrit un ouvrage : « Unravelling the mistery of Autism » décrivant la guérison de son fils
« Unraveling the Mystery of Autism and Pervasive Developmental Disorder : A Mother's Story of Research and Recovery »
Son mari est biologiste chez Johnson&Johnson et à découvert la dermorphine (l’une des exomorphines présentes dans les urines des enfants autistes).
Elle a créé le : Autism Network for Dietary Intervention avec Lisa Lewis. Leur site web : http://www.autismndi.com/
« Special Diets for Special Kids: Understanding and Implementing
Special Diets to Aid in the Treatment of Autism and Related Developmental
Disorders »
Lisa Lewis, Bernard Rimland
Extraits de l'intervention de Karyn Séroussi à la conférence DAN :
http://www.up-to-date.com/dan/powerpoint/seroussi_files/frame.htm
D’où viennent les peptides opioïdes?
La caséine du lait et le gluten des céréales produisent des peptides opioïdes lorsqu’elles ne sont que partiellement digérées
Elles perdent leurs activités opioïdes en cas de digestion complète
Défaut génétique ? Trouble métabolique ? Dysfonctionnement du système immunitaire ? Quelque chose empêche la digestion complète de ces aliments.
L’excès est rejeté dans les urines (excès opiacé).
The Leaky Gut (La perméabilité intestinale)
Courant mais le test est rarement fait
Permet le passage de bactéries, toxines, et aliments incomplètement digérés (dont les peptides opioïdes) dans le sang
Les vitamines et minéraux passent trop rapidement pour être absorbés (-> carences)
Ouvre le terrain à des allergies multiples
Pourquoi essayer le régime ?
Les tests ne sont pas suffisamment fiables
Amélioration pour au moins 1/3 des enfants, parfois avec d’excellent résultats (+ le régime est commence tôt)
Les enfants qui ont le plus de chances d’avoir une réponse positive au régime:
– Utilisation abusive d’antibiotiques lorsqu’ils étaient petits
– Autisme tardif après une période de développement normal
– Insensibilité à la douleur
– Constipation ou diarrhées
– Ceux qui ont un régime limité (ont tendance à manger surtout des produits laitiers et/ou à base de gluten)
Esquisse d’une logique
Un enfant a une prédisposition génétique entraînant une réponse immunitaire inappropriée
Réponse immunitaire anormale (vaccin, mercure des vaccins ou autre)
L'enfant tombe malade, prend des antibiotiques
Les candidas se développent et abîment les intestins
L’enfant ne plus digérer correctement certaines protéines comme le gluten et la caséine
Les peptides qui ne sont pas complètement digérés pénètrent dans le sang.
"Des peptides résistants à l'hydrolyse par les protéases de la lumière intestinale et possédant diverses activités ont été mis en évidence dans la séquence de protéines du lait, du blé, du mais : activité opiacée (exorphines), activité immunomodulatrice, inhibiteurs d'enzymes, action antihypertensive, action antithrombotique , transport des cations, modulation des hormones digestives." (Abrégé de biochimie alimentaire, Charles Alais et Guy Linden) (2)
« Je suis au courant de ces inter-relations entre certaines malabsorptions alimentaires et troubles du comportement, mais à ma connaissance la raison de ces inter-relations n'est pas connue. Une hypothèse simple (peut-être simpliste) serait que certains composés de l'alimentation soient toxiques pour le système nerveux central (au même titre que l'alcool par exemple). Un défaut dans leur métabolisme et/ou leur élimination résulterait dans une accumulation excessive avec pour conséquence une atteinte du système nerveux central. Il me semble donc que l'interprétation des analyses de votre fils ne peut apporter plus que ce qui vous a été dit, c'est à dire la constatation de déficits enzymatiques. Le maillon manquant pour le moment est de connaître les mécanismes moléculaires responsables de la toxicité neuronale des dérivés de composés comme le gluten ou la caséine. » (Patrick Maurel, chercheur en enzymologie CNRS, Montpellier)
On a découvert des peptides de glutomorphine et caséomorphine dans les urines d’enfants autistes, puis ensuite de la dermorphine
Ces recherches menées par : Karl Reichelt en Norvège, Schneider aux US et Paul Shattock en Angleterre
Francis Rocchicchioli en France (francis.rocchiccioli@svp.ap-hop-paris.fr)
Il s'agit d'un test urinaire. L'urine peut être envoyée à Francis Rocchicchioli qui regroupe les échantillons pour envoie à Karl Reichelt (test effectué à titre gratuit dans le cadre de recherches). Le test peut également être fait à titre payant par les laboratoires Nataf en France et E.L.N. (Hollande) (coordonnées en fin de document)
Les frères et sœurs ou parents d'enfants autistes ont souvent ces mêmes peptides.
Il y a en plus une réactivité individuelle qui peut varier dans de très grandes proportions, avec en prime certains peptides comme la casomorphine 1-7 qui peut avoir une plus forte interactions que les autres....
Exemple de résultats du test :
A. |
M. |
C. |
D. |
J.C. |
S. |
||||||||||
peptidurie totale |
27 |
45 |
66 |
67 |
42 |
59 |
|||||||||
peptides dérivés du gluten non opioïdes |
|||||||||||||||
dérivés du gluten |
6,0 |
8,3 |
6,2 |
14,5 |
5,7 |
3,5 |
|||||||||
dérivé majeur |
1,8 |
15,5 |
12,7 |
13,2 |
16,3 |
36,6 |
|||||||||
7,8 |
23,8 |
18,9 |
27,7 |
22,0 |
40,1 |
||||||||||
peptides opioïdes dérivés du gluten |
|||||||||||||||
Gluten morphine A4 |
1,0 |
2,4 |
2,2 |
1,0 |
0,3 |
0,9 |
|||||||||
Gluten morphine A5 |
pas fait |
pas fait |
6,7 |
1,1 |
0,6 |
0,1 |
|||||||||
Gluten morphine C |
3,3 |
1,5 |
- |
0,4 |
0,6 |
- |
|||||||||
4,3 |
3,9 |
8,9 |
2,5 |
1,5 |
1,0 |
||||||||||
Casomorphine 1- 3 |
0,1 |
- |
0,4 |
- |
0,4 |
0,2 |
|||||||||
Casomorphine 1- 4 |
0,1 |
0,3 |
0,1 |
0,5 |
0,1 |
0,6 |
|||||||||
Casomorphine 1- 4 NH2 |
1,0 |
1,6 |
0,1 |
- |
- |
0,1 |
|||||||||
Casomorphine 1- 7 |
- |
- |
1,3 |
- |
- |
0,2 |
|||||||||
Casomorphine 1- 8 |
0,1 |
1,6 |
0,3 |
4,5 |
0,8 |
0,7 |
|||||||||
1,3 |
3,5 |
2,2 |
5,0 |
1,3 |
1,8 |
||||||||||
Peptides P1 |
pas fait |
pas fait |
0,4 |
2,9 |
- |
- |
|||||||||
Peptides P2 |
pas fait |
pas fait |
3,7 |
0,1 |
- |
0,1 |
|||||||||
Peptides HK1 |
pas fait |
pas fait |
0,2 |
1,9 |
1,2 |
0,4 |
|||||||||
Peptides HK2 |
pas fait |
pas fait |
1,2 |
3,9 |
2,8 |
2,5 |
|||||||||
5,5 |
8,8 |
4,0 |
3,0 |
||||||||||||
Deltorphine |
- |
0,2 |
0,3 |
- |
0,1 |
0,2 |
|||||||||
Dermorphine |
1,2 |
- |
0,8 |
0,3 |
- |
0,1 |
|||||||||
1,2 |
0,2 |
1,1 |
0,3 |
0,1 |
0,3 |
||||||||||
indolyl-acrylyl-glycine |
1,4 |
3,9 |
16,4 |
13,2 |
6,7 |
4,0 |
|||||||||
8,8 |
14,1 |
5,4 |
5,1 |
http://pages.infinit.net/autisme/home.html
Informations pratiques sur les
régimes sans gluten et sans caséine
NOTE:
Le texte qui suit provient de messages publiés sur infoTED par Marie-Christine et par Sylvie, deux parents du Québec qui ont entrepris des régimes sans gluten pour leur enfant et qui m'ont donné l'autorisation de rependre leur message pour aider les parents à la recherche d'aliments sans gluten et sans caséine. Cette page est appellée à être modifiée autant pour corriger des fautes de français que pour mettre à jour les produits proposés.
« Le régime GFCF est sans doute l'une des premières approches préconisées par les médecins du DAN : qu'il s'agisse de candida ou autres micro organismes (la suppression des produits laitiers et du gluten est fortement conseillée dans le cadre d'une limitation d'aliments augmentant cette prolifération), d'intolérances à ces produits (théorie de l'excès opiacé), de la perméabilité intestinale et en préliminaire pour une meilleure efficacité des traitements à la sécrétine ou traitement à la vitamine A. Rappelons également qu'en aucun cas une manipulation du régime diététique ou des processus métaboliques peut guérir une personne autiste par contre elle peut améliorer son comportement et par conséquent la qualité de vie de certains enfants et de leur famille... d'autres ne répondent à ce traitement, ce qui nous rappelle la complexité et la diversité des origines du problème. A moins de pouvoir recourir à des examens précis comme la recherche de peptides urinaires ou recherche d'anticorps antigliadin et anticaséine (ce à quoi nous nous attachons comme requête auprès du ministère de la santé, au sein d'un protocole examens précis et nouveaux), fiez-vous à vos observations et convictions personnelles sur la manière dont réagit votre enfant après l'ingestion de certains aliments (rougeurs au visage, diarrhée, constipation, démangeaisons, ballonnements, gaz, hyperactivité) ou tout simplement à son attirance un peu trop sélective et excessive pour certains aliments.
Ce régime vaut la peine d'être essayé, en respectant une certaine rigueur, au moins sur un laps de temps de 3 mois. Si effectivement ça ne marche pas, ça ne sera pas plus dramatique que d'avoir essayé des neuroleptiques qui eux ont des effets secondaires à long terme, désormais reconnus (voir traduction prochaine de l'article sur l'ORAP et RISPERDAL sans parler du RITALIN). Indépendamment de la recherche de médecins comme le Dr Reichelt, Shattock, Shaw... que de mauvaises langues ont déjà taxé de non objectivité, je mentionnerai une très récente étude portant sur la relation entre l'alimentation et les troubles du comportement, il s'agit de 40 pages de rapport intitulé «Diet, ADHD and Behavior» par le «Center for Science in the Public Interest». Site internet
www.cspinet.org. Ce rapport étant en anglais, je vous donnerai juste un élément de la conclusion qui dit : «Dénigrer le fait que certains ingrédients alimentaires puissent exacerber les problèmes de déficit d'attention, d'hyperactivité et autres troubles du comportement traduit l'ignorance de la recherche scientifique et refuser cet aspect de la recherche met en grand danger le bien-être de ces enfants».Il faut savoir que les produits laitiers s'éliminent assez rapidement (quelques jours) mais qu'il ne s'agit pas uniquement du lait de vache comme certains le pensent, le lait de chèvre, tous les fromages, les yogourts, la crème et le beurre (voir remarque plus loin) en font partie. Le gluten (présent dans le blé, l'avoine le seigle le kamut, l'orge, la semoule, l'épeautre) peut prendre de 8 mois à 1 an pour une élimination complète. Gardons à l'esprit que ce régime est extrêmement astreignant et rigide et que la collaboration de tous les intervenants auprès de votre enfant est nécessaire . Cette démarche comprend la lecture de toutes les étiquettes des produits de supermarché car ces 2 protéines défendues ont la fâcheuse manie de se retrouver dans toute notre alimentation (saucisses, conserve de thon etc etc.) et se cachent souvent dans des additifs, conservateurs ou produits de substitution que leur seul nom ne laisse pas supposer : tel que arôme artificielle, amidon modifié, protéine végétale hydrolysée... Ce régime fonctionne d'autant mieux que l'enfant est jeune puisque l'assaut des produits en cause sera récent. Gardez à l'esprit que des aliments autres que le blé ou le lait peuvent être également le vrai problème. On observe souvent une période de régression et d'augmentation des symptômes connus qui correspond à la période de sevrage et qui en soi est un bon indice de l'efficacité du régime. Ne pas oublier en contrepartie, d'apporter pour un enfant entre 1 et 10 ans, la dose nécessaire de calcium de 800 à 100 mg par jour. Si l'enfant boit une verre de 8 oz de lait de riz fortifié, ou de soja ou de pomme de terre, ce but sera alors atteint.
En magasin d'aliments naturels , se méfier car il existe un rayon sans gluten mais pas encore de rayon sans gluten ET sans caséine , vous trouverez les marques suivantes (liste non exhaustive et modifiable)dont les produits ont été vérifiés exempts des 2 protéines:
Les substituts du blé sont l'amarante , farine de riz, le maïs (bien que celui-ci soit souvent également mal toléré), le lentilles, le millet, la fécule de pomme de terre, la farine de pomme de terre, la farine de quinoa, les céréales de riz, le soja (vérifier également la tolérance), la farine de sorghum, le tapioca (issu du cassava). La farine de sarrasin est à éliminer également car elle est souvent contaminée par d'autres farines.
Pour les substituts du blé, jusqu'à ce qu'on en sache plus il faut mieux éviter de conseiller l'amarante, le maïs, le millet, le quinoa et le sarrasin, ou bien vérifier si l’enfant les tolère (par retrait puis réintroduction).
-------------------------
Concernant les additifs et conservateurs, a bannir absolument : le glutamate monosodique GSM, les huiles et toutes matières grasses hydrogénées, éviter les nitrites et nitrates (dans les saucisses et viandes froides principalement), les amidons modifiés, les colorants et autres exhausteurs de goût.
Les vinaigres acceptés sont ceux à base de riz, maïs, pomme de terre, cidre de pomme, vin rouge vin blanc, balsamique, ceux non permis : le vinaigre de malt et vinaigres aromatisés.
Préférer l'huile d'olive et huile de première pression.
Il existe d'autres régimes pour des cas bien particuliers comme le régime FEINGOLD et le régime ketogénique qui pourront faire l'objet de prochains documents.
Tous les fruits, tous les légumes et toutes les viandes fraîches sans oublié les frites, les chips, et les chips de maïs
Alexandre comprend très bien le régime et peut même l'expliquer dans ses mots aux autres. Il ne se plaint pas du tout de privation.
Étant allergique moi-même à plusieurs aliments et intolérantes à plusieurs autres, j'ai déjà l'habitude de lire les ingrédients sur tous les produits avant d'acheter quoique ce soit. Je fait ça depuis des années. On prend vite l'habitude et on accepte au fur et à mesure les petites privations. Ce qui est très important lorsqu'on commence un régime comme celui-là, c'est de planifier et trouver toutes sortes de petites gâteries permises pour substituer aux grignotines de blé habituelle, au yogourt ou autre produits fait avec du lait ou du gluten.
Ce régime n'est pas pire que d'être végétarien, diabétique ou de suivre Montignac.
J'espère que mes informations vous aideront.
Sylvie »
Autres sources d’informations sur le régime sans gluten et sans caséine :
Sites web français :
http://www.chez.com/sgscdiet/
Livres (anglais) :
* A User Guide to the GF/CF Diet for Autism, Asperger Syndrome and AD/HD Luke Jackson (169 pages (November 2001) Jessica Kingsley Publishers; ISBN: 184310055X) : témoignage d’un enfant asperger de 12 ans sur les effets du régime. Jaqui Jackson, la mère de cet enfant, à mis ses 3 fils au régime SGSG : un autiste, un asperger et un ADHD (déficit d'attention avec hyperactivité)
* Diet Intervention and Autism Marilyn Le Breton (232
pages (15 February, 2001)
Jessica Kingsley Publishers; ISBN: 1853029351)
Forum internet :
* GFCF kids : forum américain sur le régime (2467 membres)
http://groups.yahoo.com/group/GFCFKids
* forum franco-canadien : http://groups.yahoo.com/group/autismenaturopathie/?yguid=7162330
LES TROUBLES INTESTINAUX, DYSBIOSES ET CANDIDOSES INTESTINALES
Anomalies gastro-intestinales chez les enfants autistes
Horvath K, Papadimitriou JC, Rabsztyn A, Drachenberg C, Tildon JT.
Department of Pediatrics, University of Maryland School of Medicine, Baltimore, USA.
* Le but de l’étude était l’évaluation de la structure et des fonctions du système gastro-intestinal chez un groupe de patients autistes souffrants de troubles gastro-intestinaux.
* 36 enfants (âgés de 5.7 ans +/-2) autistes ont eu une endoscopie gastro-intestinale avec biopsie, des analyses enzymatiques intestinales et pancréatiques, des analyses des cultures fongiques et bactériennes. Les plaintes gastro-intestinales les plus fréquentes était les douleurs et distensions abdominales.
* Résultats : l’examen histologique a révélé 25 (69.4%) cas de reflux oesophagique, gastrite chronique dans 15 cas, duodénite chronique dans 24 cas. Elévation significative du nombre des cellules de Paneth au niveau des cryptes duodénales chez les enfants autistes comparés aux contrôles. Faible activité des enzymes digestifs glucidiques intestinales pour 21 enfants (58.3%), bien qu’aucune anomalie n’est été trouvée au niveau du pancréas. On observait chez soixante quinze pour cent des enfants (27/36) une augmentation du liquide pancréatique et biliaire après une administration intraveineuse de sécrétine. Dix neuf des 21 patients souffrants de diarrhées avaient des sécrétions supérieures de liquides par rapports aux enfants sans diarrhées.
Conclusions de l’étude : Des troubles gastro-intestinaux qui n’avaient pas été identifiés, en particulier reflux oesophagien et malabsorption des disaccharides, peuvent contribuer aux troubles du comportement des autistes non-verbaux. L'augmentation observée du liquide pancréaticobiliaire après infusion de sécrétine suggère une régulation des récepteurs de sécrétine du pancréas et du foie. D’autres études sont nécessaire pour déterminer le lien possible entre le cerveau et les disfonctionnements gastro-intestinaux pour les troubles autistiques.
http://pages.infinit.net/autisme/
Le candida albicans
Céline Arsenault est naturopathe diplômée et infirmière. Elle pratique à la Clinique naturophatique de la Cité et elle est auteure de plusieurs volumes sur la santé naturelle.
NDLR. : Un nombre croissant de chercheurs, parmi lesquels ceux du DAN (Defeat Autism Now), soupçonnent que l'autisme soit le résultat d'un trouble du métabolisme pouvant entraver le bon fonctionnement du cerveau. En nous appuyant sur l'interaction probable entre les systèmes digestif, immunitaire et cérébral dans la manifestation de l'autisme, nous aborderons ici l'allergie au Candida soupçonnée d'intervenir dans cette relation. On a mis en évidence chez de nombreux enfants autistes une présence anor-malement élevée de la levure qui amplifie les problèmes de comportement, d'attention, de concentration et d'agitation. Ceux-ci réagissent donc souvent favorablement à une médication anti-Candida et aux traitements basés sur un régime alimentaire.
Le candida albicans, souvent associé à un champignon microscopique, est un micro-organisme de la famille des levures que l'on retrouve normalement dans l'organisme humain en quantité relativement limitée. A l'état normal, cette levure vit en harmonie sur les muqueuses de nos organes digestifs, dans notre bouche, notre estomac et nos intestins sans y causer le moindre trouble.La candidose est un envahissement anormal de candida albicans (et la présence des toxines qu'il produit comme l'acétaldéhyde ou autres) dans l'organisme, causé le plus souvent par un usage répétitif d'antibiotiques ou par un excès de sucre et de gluten dans l'alimentation.La flore intestinale microbienne normale qui vit en symbiose avec le reste de l'organisme empêche la multiplication excessive des levures. Tant que notre défense immunitaire se maintient, notre environnement microbien demeure dans les limites de la normale.
Les symptômes reliés à ce déséquilibre sont nombreux.Entre autres, le cerveau peut être affecté par les toxines du candida, causant ainsi des pertes de mémoire, des changements d'humeur et des difficultés de concentration.L'individu devient dépressif, frustré et anxieux.Les cinq sens sont affectés. Un test papier-crayon avec une liste de symptômes peut nous indiquer s'il y a lieu d'investiguer dans le sens de la candidose.Par la suite, on peut effectuer dans le milieu médical un examen microscopique de prélèvements (croûtes, sécrétions), une culture sur milieu spécifique ou encore une analyse de selle.Cette dernière peut être négative même en présence de candidose.Dans le milieu de santé alternatif, un test qualitatif fait au microscope à partir d'une goutte de sang de la personne (test Heitan Lagarde)*peut aussi donner de bonnes indications sur la candidose.
Selon Daniel Crisafi, n.d., PhD, cinq étapes sont nécessaires pour contrôler le candida :
1. Affamer la levure
La levure se développe surtout avec les sucres et les amidons ainsi qu'avec les céréales riches en gluten comme le blé, l'avoine, le seigle ou l'orge de même qu'avec les produits laitiers.Il faut donc restreindre la consommation de ces aliments et, à l'occasion, les enlever complètement de l'alimentation pour une certaine période.
2. Équilibrer la flore intestinale
L'intestin étant le lieu de prédilection de la prolifération du candida, il faut rétablir une flore intestinale saine et abondante en ajoutant des bactéries lactiques avec une concentration de 5 à 10 milliards de bactéries par jour. Noter que les capsules de yogourt ne contiennent pas suffisamment de bactéries pour refaire la flore convenablement.
3. Combler les carences particulières
Une faiblesse de l'immunité, sousjacente à la prolifération du candida, est souvent liée à de multiples carences (vitamines, minéraux ou oligoéléments).Il est nécessaire de les combler par des suppléments appropriés.Ces carences proviennent soit de l'alimentation soit d'une intoxication aux métaux lourds (polluants, amalgames au mercure, etc.)car ces derniers prennent la place des bons minéraux dans l'or-ganisme.
4. Détruire la levure
La médecine courante utilise des médicaments conventionnels comme le nystatin, le nyzoral ou le diflucan comme fongicide avec les effets secondaires possibles qui y sont reliés.La médecine naturelle offre elle aussi plusieurs choix dont l'extrait de pépin de pamplemousse, l'ail, la biotine, l'acide caprylique, etc.
5. Assurer la désintoxication
Lorsque le candida est neutralisé, il doit être éliminé par le corps. Le foie joue alors un rôle très important.Il est donc fréquent d'utiliser le Chardon Marie ou encore l'Épine Vinette.L'élimination des selles doit être quotidienne et abondante, un ajout de psyllium (fibres mucilagineuses)peut être indiqué à tout âge.Des lavements ou des irrigations coloniques seront recommandés dans les cas de constipation chronique chez l'adulte.
Dans le doute, il est préférable d'être accompagné par un thérapeute de confiance dans cette démarche car il y a plusieurs paramètres à évaluer et nous pouvons nous y perdre facilement ou tout simplement être découragés par les voies qui nous sont proposées.
Références
BESSON, Dr Philippe-Gaston. Je me sens mal mais je ne sais pas pourquoi...!, Éditions Trois Fontaines.
BRODY, Sarah.Bien connaître le candida albicans, traitement naturel, Éditions Quebecor.
CRISAFI, Daniel, n.d., PhD.Candida Albicans , l'autre maladie du siècle, Éditions Forma.
JAY, Joëlle.Le candida albicans , un signal d'alarme, Éditions Santé Action.
*Dans la région de Québec, le test Heitan Lagarde est effectué par le bias du Laboratoir Léiss au coût de 60$.Ces tests sanguins des naturopathes peuvent s'avérer efficaces.Un résultat négatif ne signifie cependant pas qu'il y ait absence de Candidose puisque la levure peut très bien se retrouver dans les urines.L'analyse d'urine est donc recommandée, notamment celle effectuée par le laboratoire du Dr Shaw.Le coût du test est d'environ 300$canadiens.
Clinique Naturopathique de la Cité (Céline Arsenault), 2600, boul.Laurier, local 290, Ste-Foy, Qc.Tél.:(418)6587771.
Laboratoire Léiss (test Heitan Lagarde), personne ressource :Ghislaine Martin, tél.:651-9626.
The Great Plains Laboratories Inc. (Dr W.Shaw)9335 W.75 St.-Overland Park, KS 66204.Tel.:(913)341-8949, Fax.:(913)341-6207.
**D'autres informations sur le candida sont disponibles sur le site de la SQA : www.autisme.qc.ca, section Connaissances, rubrique Étiologie :Les agents infectieux.
The Yeast Connection Cookbook : A Guide to Good Nutrition and Better Health
William G. Crook, Marjorie Hurt Jones (Revised (May 1989)
Professional Books/Future Health; ISBN: 093347816X)
Infections par des levures causée par les traitements aux antibiotiques pour des otites à répétitions : Certains enfants développent l’autisme après un traitement aux antibiotiques pour des otites à répétition, selon le médecin Willian Crook de Jackson, Tennessee. Le Dr Crook croit que l’usage chronique des antibiotiques détruisent les bactéries normalement présentes dans l’intestin, conduisant à la prolifération de la levure Candida Albicans et du syndrome de l’intestin perméable. L’intestin ne digère plus toutes les particules alimentaires qui se retrouvent dans la circulation sanguine, créant des réactions auto-immunes et des allergies alimentaires.
Yeast Connection Handbook William G. Crook, William Crook
(276 pages Reissue (1 January, 1999) Professional Books/Future Health; ISBN: 0933478240)
Newsgroup sur les problèmes de digestion chez les enfants autistes :
http://groups.yahoo.com/group/enzymesandautism/ (1393 participants)
Jon B. Pangborn, Ph.D. / Consultant to Kirkman Laboratories
Candidose Chronique, l’exemple de Duffy Mayo
Le cas de Duffy Mayo date du début des années 1980. Il a été décrit dans une série d’articles publiés à l’époque par le Los Angeles Times et ensuite dans la Autism Research Review (Revue de Recherche sur l’Autisme), vol. 2, N°2 (ARI). Duffy souffrait d’une candidose intestinale severe. Le candida est une levure/champignon qui, lorsque présent en quantité excessive, peut avoir des effets dévastateurs (car il produit des toxines). Etant une levure, le candida peut également fermenter les glucides non digérés, y compris les sucres, produisant ainsi de l' acétaldéhyde et de l’alcool.
Pendant le traitement anti-candida, l’état de Duffy a au début empiré. Cela a été attribué au « dieoff » (période pendant laquelle les candidas sont éliminés, réaction d’Herxheimer) des candidas et aux toxines libérées des cellules de levure. Après la réaction de die-off, il y eu une amélioration marquée, puis commença une période de 4 ou 5 ans d'améliorations continues. Vers l'age de 10 ans 1/2 (dernier rapport sur l'Autism Research Review), Duffy n'avaient plus que quelques légers symptômes autistiques.
Selon l’observation de plusieurs médecins respectés, l’excès de levures comme le candida albicans est particulièrement courant chez les enfants autistes.
Le Candida albicans est un organisme tenace qui a la capacité de changer de forme (dimorphisme) passant d’une forme sphérique à un phénotype mycélien agressif possédant des hyphes ou filaments qui peuvent pénétrer les pores du tissus de la muqueuse intestinale. La levure de Candida possède aussi des hormones stéroïdes mammaliennes et des récepteurs, et dans les candidoses, on observe un déclenchement antigène de la réactivité des cellules CD-4 et la suppression de l’immunité or sa dérégulation.
Ainsi les candidoses sont la cause de menaces multiples de toxicité microbienne, excès d'alcool et d’aldéhyde (ébriété dans les cas extrêmes), dérégulation endocrine et immunitaire. Il y a également le cas d'un autiste souffrant d'une candidose extrême et dont la guérison est documentée, bien qu'elle est pris des années et ne soit apparue qu'après que le traitement est causé un effet de die-off. Nous avons également les observations de médecins qui indique que la candidose (et la dysbiose intestinale en général) est un facteur prévalent et important dans l’autisme.
Considérant ces évidences, les probiotiques utilisés chez les autistes apparaissent non seulement bénéfiques mais nécessaires. Et puisque de nombreux autistes présentent une élévation des peptides urinaires, les problèmes de digestions peuvent être l’un des mécanismes perpétuant la disbiose intestinale. En fait, les analyses de laboratoires indiquent une hyper-peptidurie générale chez beaucoup d’autistes. Même lorsque le gluten et la caséine sont éliminés de l’alimentation, d’autres problèmes de digestion peuvent continuer, alimentant ainsi la flore dysbiotique. Cela peut rendre nécessaire l’utilisation quotidienne de probiotiques chez ces individus.
Les traitements anti-candidas
Médecine traditionnelle :
Nystatin (en France : mycostatine) : le plus répandu et le plus souvent utilisé (ayant le moins de contre-indications). Inconvénient : l’organisme peut devenir résistant (Candidose chronique)
Diflucan (en France : triflucan) : assez nombreuses contre-indications, en principe recommandé uniquement pour les adultes
Médecine alternative :
Probiotiques :les probiotiques sont des microorganismes utilisés pour contrôler la prolifération des levures et parasites intestinaux. Découverts par l'immunologiste russe Metchnikoff au début du 20ème siècle (ces microorganismes sont par eg. présent dans les yaourts, ce qui rend ceux-ci plus digestes que le lait). Il existe des dizaines de marques de probiotiques sur le marché, certaines garantis sans caséines. Les bactéries les plus courantes sont : Lactobacillus acidophilus, lactobacillus casei, lactobacillus bulgarius, etc. Les recommandations générales sont de 10 milliards de bactéries jour (sans risque jusqu’à 100 milliards selon certaines études)
Colostrum : le colostrum (en général le colostrum vendu est bovin) est la substance sécrétée par les glandes mammaires lors des tous premiers jours de l'allaitement. Renforce le système immunitaire et possède des propriétés anti-bactérienne.
Acide caprylique, huile d’oregano
Régime alimentaire
Pauvre en sucre (puisque les sucres alimentes les candidas). Tous les sucres simples (glucose, fructose, sucrose, galactose) alimentent les candidas.
LE PHENOL SULFOTRANSFERASE
PROBLEMES DE LA FONCTION SOUFFREE
DR ROSEMARY WARING / DR SINAIKO
(Synthèse tirée d'une conférence du Dr R.J.Sinaiko, présentée à Orlando, US en 1998.)
Les aliments sont des substances que nous ingérons. Ils nous permettent d'assurer le bon fonctionnement de nos systèmes biologiques. Les toxines, quant à elles, sont des produits d'origine naturelle ou synthétique qui interfèrent sur les mécanismes biologiques de notre corps.
La détoxication est un processus qui, tout en faisant partie de notre
métabolisme normal, assure la conversion chimique de toxines en produits
inoffensifs (ou la neutralisation de leur pouvoir toxique). De façon
générale, le terme «détoxication» s'applique aux réactions chimiques qui,
dans l'organisme, transforment une substance toxique en une substance non
toxique en vue de son excrétion. Pour mieux décrire ce processus, on a
suggéré le terme «synthèse protectrice». La plupart de ces réactions se
font par oxydation, réduction ou conjugaison et se passent dans le foie,
mais le rein et d'autres tissus peuvent aussi y participer.
À cause de sa grande complexité, le cerveau est souvent le premier organe
atteint quand les toxines sont trop nombreuses par rapport à notre capacité de
les inhiber ou de les traiter efficacement. L'effet de ces toxines peut être
léger (perte d'attention) ou plus grave et se manifester par des comportements
autistiques.
Les chercheurs ont constaté certaines particularités dans les urines d'enfants
autistiques. Ils ont trouvé une plus grande concentration de protéines
provenant du lait et du blé incomplètement digérés de même que différents acides
organiques produits par des micro-organismes de la paroi intestinale. Ils
ont également remarqué la présence de quantités anormalement basses de
certains produits chimiques venant du métabolisme du corps. Parmi ces produits,
qui existent naturellement chez tous les individus mais en quantités
différentes, citons le MHPG (3-méthoxy-4-hydroxyphénylglycol) ou ce
même produit sous sa forme sulfate ou glycuronide.
Composés phénoliques
Des produits ingérés ou synthétisés par le corps (ou encore produits par des
micro-organismes de l'intestin) contiennent un noyau benzénique qui,
quand un ou des groupes OH (oxygène, hydrogène) se lient à lui, devient alors
composé phénolique. Ces composés ont des effets toxiques sur le
cerveau, mais dans les conditions normales, certains enzymes
interviennent pour empêcher leur accumulation.
Précisons que les enzymes sont des catalyseurs (accélérateurs) biologiques
qui, lorsqu'ils sont liés à d'autres composés comme des vitamines ou des
minéraux, activent une réaction biochimique spécifique.
L'enzyme - ou le groupe d'enzymes - qui permet au corps de se
débarrasser de ces phénols nocifs est appelé le phénol sulfotransférase
(PST). Il les transforme en sulfates par un procédé de sulfoconjugaison
(conjugaison avec l'acide sulfurique).
Or, la Dre R.Waring (Birmingham, Angleterre) a constaté que le PST
était déficitaire chez plus de la moitié des enfants autistes qu'elle avait
testés. En l'absence d'activité adéquate du PST, le corps accumule des
quantités anormales de composés phénoliques qui proviennent soit du
régime alimentaire, soit de l'effet de certains micro-organismes dans
l'intestin.
Qu'est-ce que le MHPG et pourquoi le mesure-t-on?
Le MHPG ou 3-méthoxy-4-hydroxyphénylglycol est un produit de
décomposition de certains neurotransmetteurs (molécules capables de
transporter l'information d'un neurone vers un autre) du groupe des
catécholamines. L'un de ceux-ci, la noradrénaline (NA), se décompose en
MHPG.
On sait depuis près de trente ans que l'urine des enfants autistiques
contient des quantités anormalement basses de MHPG et que pour se
débarrasser de ces composés, le corps doit les transformer soit en sulfate,
soit en glycuronide de MHPG. En mesurant la quantité de sulfate de MPHG,de
glycuronide de MPHG et le total de MHPG (somme de sulfate et de glycuronide)
présents dans les urines pendant vingt-quatre heures, on peut trouver deux
choses :
1. Le taux de conversion des neurotransmetteurs de type catécholamine, spécialement la NA (noradrénaline). C'est l'utilisation de la NA qui conduit à la décomposition de la NA en MHPG. On pense que de bas taux de MHPG dans l'urine signifient que de plus petites quantités de NA que la normale ont été relâchées dans les synapses du cerveau.
2. L'efficacité relative des mécanismes principaux de conjugaison pour le MHPG (à savoir la sulfoconjugaison et la glycuronisation) et par extension pour les autres composés phénoliques comme les salicylates et les colorants alimentaires artificiels. Cette efficacité relative est exprimée par le taux de sulfatation ou SR.
Quelques faits intéressants à propos de la noradrénaline (NA) :
La NA est un important neurotransmetteur du cerveau et a également un rôle de régulation immunitaire.
L'effet de la NA est augmenté par des stimulants comme les amphétamines et les méthylphénidates (Ritalin). Une étude a montré que des colorants artificiels pouvaient interférer avec la capacité de concentration des enfants hyperactifs. On a ensuite prouvé que les enfants dont les facultés d'apprentissage sont affectées par des colorants artificiels comptent souvent parmi ceux qui sont sensibles à ce type de médicaments stimulants. En d'autres mots, les enfants qui réagissent à l'élimination de colorants artificiels et de certains autres produits (ex. : régime de Feingold) sont probablement les enfants qui manquent de NA et de ses effets.
Il existe certains indices qui peuvent laisser supposer que les réserves de NA sont épuisées si le système immunitaire est constamment stimulé par une affection ou par une allergie.
Stimulants, régimes et fonction du cerveau
Théoriquement, le cerveau des enfants avec un taux anormalement bas de NA
souffre d'un signal noradrénergique anormalement bas également. Des
interférences peuvent survenir par l'introduction de composés phénoliques
étrangers. Quand ces faux neurotransmetteurs passent dans les synapses du
cerveau, ils noient le vrai signal en utilisant les récepteurs
(protéines spécialisées dans la détection). Si le NA manque dans les
synapses du cerveau, une fausse neurotransmission intensifiera probablement les
problèmes des fonctions noradrénergiques du cerveau telles que l'attention
et la vivacité.
Les effets bénéfiques des stimulants viennent probablement du renforcement
des signaux noradrénergiques du cerveau. Certains régimes, en éliminant
les composés phénoliques, concourent à réduire ces interférences.
Taux de sulfatation (SR) comme mesure de l'activité en PST
La transformation du MHPG en sulfate ou en glycuronide favorise son éloignement du cerveau et son excrétion par les reins. Le taux entre la quantité de sulfate de MHPG et celle de glycuronide est le taux de sulfatation du MHPG. Ce taux mesure l'efficacité avec laquelle l'enzyme PST agit dans le corps. Certaines régions du cerveau semblent manquer de glycuronidation et l'activité insuffisante du PST dans ces régions pourrait permettre l'accumulation de composés phénoliques toxiques.
Prenons le premier segment d'une courbe (correspondant à une cinétique de
premier ordre) liant la charge phénolique à la quantité de sulfates de
MHPG trouvée dans les urines; si nous augmentons les composés phénoliques,
nous constatons que ceux-ci se retrouvent proportionnellement sous forme de
sulfates dans les urines. Mais si nous augmentons les composés phénoliques, il
arrive un moment où nous constatons une saturation de l'enzyme PST. À ce
stade, la sulfoconjugaison n'augmente plus en fonction des besoins. La glycuronidation
prend le pas sur la sulfoconjugaison et le taux de sulfatation diminue.
Il y a deux techniques pour mesurer l'activité du PST dans le corps.
1. Le test au Tylénol
Développé par la Dre Rosemary Waring, ce test mesure dans les urines le taux
de sulfate d'acétaminophène par rapport au glycuronide de cette même
molécule (SR). Ce test demande que l'on administre - quelquefois difficilement
- une dose exacte de Tylénol (acétaminophène utilisé comme sonde de composé
phénolique) et exige une collecte d'urine dans un temps déterminé.
2. Le test urinaire du MHPG sur une durée de vingt-quatre heures
Ce test mesure le taux de sulfatation du MHPG (SR MHPG). Il donne le total du
MHPG contenu dans l'urine collectée pendant vingt-quatre heures et les
quantités du même produit sous forme de sulfates et de glycuronides (test
disponible auprès de SmithKline Beecham Clinical Laboratories). Son avantage
tient à ce qu'il ne nécessite pas l'ingurgitation de substance particulière.
Et puisqu'il mesure la totalité de MHPG pendant vingt-quatre heures, il peut
donner une évaluation quantitative de la consommation de noradrénaline (NA) -
ce qui, indirectement, peut donner des informations sur la force de la
neurotransmission noradrénergique (une basse consommation de NA équivaut à
une faible neurotransmission noradrénergique).
En général, les deux tests donnent des résultats comparables. Cependant comme
le test au tylenol augmente artificiellement la charge phénolique totale (par
la composition chimique du Tylénol), il y a risque de sous-estimation de
l'activité du PST dans certaines circonstances puisque le PST est
artificiellement saturé.
Coordonnées du Dr Waring :
Rosemary Waring, Email: R.H.Waring@bham.ac.uk
School of Biosciences, Phone: +44 (0)121- 414- 5421
The University of Birmingham, Fax: +44 (0)121- 414- 5925
Edgbaston, Birmingham, B15 2TT, UK
Le phénol sulfotransférase (PST)
Composés phénoliques
MPHG
Régime de Feingold : réduction des phénols et salicylés / Augmentation des sulfates
Les aliments ayant le plus fort contenu en phénols sont : les colorants alimentaires, les tomates, les pommes, les cacahouètes, les bananas, le chocolat, les raisins rouges, les fruits colorés et le lait.
La liste de Feingold d’aliments phénoliques ou contenant des salicylés :
Eviter tout ce qui contient les ingrédients suivants (que ce soit nourritures, produits ménager, produits pour le bain, etc) :
Couleurs et arômes artificielles et naturelles (par eg. la vanilline), l’aspirine, et tous les produits contenant de l’aspirine et de l’acide salicylique, les noisettes, les pommes, les abricots, les baies (toutes), les cerises, la Chili, le cidre et le vinaigre de cidre (pomme), le café, les concombres, les raisins frais et secs, les nectarines, les oranges, les poivrons, les pèches, le poivre, les prunes et pruneaux, le thé, les tomates, le vin et vinaigre de vin. Il faut également prendre en compte les parfums, nitrites et nitrates, glutamate de monosodium (MSG), protéine végétales hydrogénées (qui peuvent contenir du glutamate de monosodium), sulfites, benzoates.
La définition de Feingold pour les phénols et salicylés (qui semble être un sous groupe de phénols) : « Un groupe de composés naturels et synthétiques qui sont ingérés ou produits à des degrés divers par le corps ou par les parasites intestinaux qui contiennent un noyau benzénique qui, quand un ou des groupes OH (oxygène, hydrogène) se lient à lui, devient alors composé phénolique. Les salicylés : un salicylés est un composé chimique naturel fabriqué par de nombreuses plantes. Il est chimiquement similaire à l’aspirine, qui est un dérivé de l’acide salicylé. On pense que les plantes l’utilisent pour se protéger contre les insectes. Bien que des salicylés naturels sont présents dans des aliments sains, certaines personnes ont des difficultés à tolérer même de petites quantités. La réaction à un salicylé naturel peut être aussi sévère qu’à un additif synthétique si la personne est très sensible. Certaines personnes ont des problèmes seulement avec certains aliments contenant des salicylés, et d'autres avec tous.
Site web :
http://www.feingold.org
Signes d’intoxication par les phénols
Soif excessive avec urination normale
Transpiration la nuit, malodorante
Traits noirs sous les yeux
Joues et oreilles rouges.
Les symptômes peuvent varier selon le degré d’intoxication.
Taux urinaire élevé de sulfates
Taux plasmatique de sulfates bas
Taux de bilirubine élevé
Problème avec la fonction soufrée (AA soufrés trop bas ou au contraire trop haut si le souffre ne se métabolise pas en sulfate).
LES VACCINS / LE MERCURE / CHELATION
Depuis l’étude comparative effectuée par une asperger (Theresa Binstock) sur l’intoxication au mercure et l’autisme, de plus en plus de chercheurs se penchent sur le rôle du mercure dans l'autisme.
Un résumé de cette étude peut se trouver sur le site :
http://www.autism.com/ari/mercurylong.html
On retrouve également les études de Thérésa Binstock à l’adresse :
http://www.jorsm.com/~binstock/index.htm
Article d’Amy Holmes :
http://www.healing-arts.org/children/holmes.htm
Newsgroup sur le mercure et l’autisme :
http://groups.yahoo.com/group/Autism-Mercury/ (1494 participants)
http://www.up-to-date.com/dan/powerpoint/cave_files/frame.htm
Extrait de la conférence DAN de Stéphanie Cave :
La toxicité du mercure
Ce sujet fort important a été traité à la fois dans le cadre des présentations offertes aux parents et aux médecins et des sessions générales. Lorsqu’elle s’est adressée aux parents, Amy Holmes a commencé par donner les statistiques suivantes : entre 1997 et 1999, on a pu observer une hausse de 2,6 % du taux de tous les handicaps chez les enfants âgés de six à 21 ans, mais l’incidence de l’autisme a connu une augmentation de 26 %! Selon elle, cela signifie que le taux d’incidence actuel de l’autisme est d’environ un pour 250 enfants et, chez les garçons, il passe à un pour 150.
L’une des découvertes les plus intéressantes rapportée par Jane El-Dahr est que les symptômes de l’empoisonnement par le mercure sont similaires à ceux de l’autisme. Les deux comportent les éléments suivants :
timidité, retrait, indifférence à l’égard des autres, désir de solitude, expression faciale peu marquée
perte du langage ou carence dans le développement du langage, difficultés à comprendre le langage, problèmes d’articulation, perte d’audition légère à grave
trouble obsessif compulsif, pensées répétitives, tendance à tourner sur soi, balancements et postures inhabituelles, battements des bras, grimaces, agitation, persévération, hyperactivité
aversion pour le toucher, sensibilité aux sons et à la lumière
dépression, manque d’initiative, anxiété, sautes d’humeur, irritabilité, accès de colère (chez les enfants), colère
troubles de l’attention, altérations de la mémoire auditive et verbale à court terme, déficience/ détérioration intellectuelle, troubles de la pensée abstraite
difficulté à s’asseoir, à se traîner à quatre pattes et à marcher, tendance à tomber sur le côté, problèmes d’écriture, maladresse, démarche ou posture anormales
pleurs inexpliqués (chez les nourrissons), comportement automutilatoire (se frapper la tête ou se mordre les mains), marche sur la pointe des pieds, graves problèmes de sommeil, troubles de l’alimentation
diarrhée, constipation, colite, perméabilité intestinale accrue ("intestin poreux"), difficultés au plan de l’alimentation
hypertonie ou hypotonie, faible force musculaire, paralysie cérébrale, sudation, tachycardie (battements cardiaques irréguliers), eczéma
et bien d’autres encore!Amy Holmes et Jane El-Dahr ont ensuite nommé des sources possibles d’exposition au mercure (soit chez la mère, pendant la grossesse, soit chez l’enfant, après sa naissance), c’est-à-dire la consommation de poisson ou de fruits de mer, les amalgames dentaires (plombages), les solutions pour lentilles cornéennes (qui renfermaient un type de mercure, le thimérosal, jusqu’en 1998, aux États-Unis), le vaccin Rhogam (mères rhésus négatif), de nombreux vaccins administrés aux enfants (le RRO, par exemple), les vaccins contre la grippe et les gouttes pour les yeux et les oreilles. Ils peuvent en effet tous contenir encore du thimérosal.
Il faut alors se demander pourquoi l’autisme se manifeste uniquement chez certains enfants, étant donné que la plupart des enfants sont exposés à environ la même quantité de mercure. Selon les conférencières, la génétique peut probablement expliquer ce phénomène. Si, par exemple, un enfant est prédisposé à avoir un système immunitaire affaibli ou s’il présente un dysfonctionnement de certaines protéines, les métallothionéines (voir la présentation de William Walsh, un peu plus loin dans le texte), il sera alors plus sensible à une exposition au mercure.
Pourquoi les taux d’incidence de l’autisme ont-ils augmenté? Au cours des 50 dernières années, l’exposition au mercure, résultant entre autres des vaccins, s’est accrue de manière exponentielle. Stephanie Cave a d’ailleurs fait part de ces statistiques alarmantes : en 1950, chez les nourrissons de moins de six mois, l’exposition au mercure pouvait atteindre 50 mcg, en 1970, elle était de 75 mcg et, en 1992, de 187,2 mcg.
Amy Holmes a poursuivi avec les recommandations suivantes concernant les vaccins :
Ils ne devraient pas contenir de thimérosal.
Le vaccin anti-Hib est sécuritaire.
Le DtaP ne devrait être donné que lorsque l’enfant commence à marcher assez bien.
Le vaccin contre la rougeole devrait être administré aux enfants âgés de deux ans et séparément des vaccins contre les oreillons et la rubéole.
Le vaccin contre les oreillons devrait être donné seul et non en association avec les vaccins contre la rougeole et la rubéole.
Il faudrait que les filles uniquement reçoivent le vaccin contre la rubéole (indiqué en cas de grossesse) et séparément des vaccins contre la rougeole et les oreillons.
Les filles et les garçons devraient recevoir le vaccin contre l’hépatite B juste avant la puberté, mais celui-ci ne devrait pas être administré à ceux qui pratiquent une sexualité sans risque et qui n’utilisent pas de drogues injectables.Grâce aux médecins du DAN, tels qu’Amy Holmes, Jane El-Dahr et Stephanie Cave, et à de nombreux autres qui, au cours des deux dernières années, ont présenté divers rapports lors de sessions publiques du gouvernement américain, plusieurs vaccins ne contiennent maintenant plus de thimérosal et, dans les hôpitaux américains, on ne se sert plus de thermomètres qui renferment du mercure. Cependant, aux États-Unis (et probablement au Canada, également) de nombreux vaccins contiennent toujours du mercure. Il faudrait donc que les parents insistent pour que leurs enfants reçoivent des vaccins sans thimérosal et ils peuvent même demander à voir le contenant dans lequel se trouve le vaccin avant qu’il ne soit administré à leurs enfants.
Chez les enfants et les adultes autistes, le traitement de la toxicité du mercure peut se faire grâce à une détoxication (similaire à celle que l’on utilise dans les cas d’empoisonnement par le plomb), procédé à la fois sûr et efficace. Ce traitement doit cependant se faire avec l’aide d’un médecin. Chez les jeunes enfants et les personnes qui ont connu une période de développement normal avant de manifester une régression, on a pu constater que la réponse à ce type de traitement était très rapide. Ils peuvent en effet retrouver partiellement ou même totalement leurs habiletés langagières et sociales et leurs fonctions motrices et comportement peuvent s’améliorer considérablement. Chez les adultes, toutefois, la détoxication peut prendre beaucoup plus de temps, mais on peut éventuellement constater une nette amélioration de leur comportement. Si vous souhaitez obtenir plus de renseignements sur le mercure et les vaccins, vous pouvez communiquer avec Safe Minds, 14, Commerce Drive, 3e étage, Cranford, New Jersey 07016; téléphone : (908) 276-8032; site Internet :
www.safeminds.com.
On peut trouver un article de Stéphanie Cave à l’adresse :
http://www.bioprobe.com/ReadNews.asp?article=27
L’un des principaux américains à s’être penché sur le problème du mercure dans l'autisme est le Dr. Amy Holmes (médecin et mère d’un enfant autiste)
LE PROTOCOLE DE CHELATION DU DAN
En 2001 les médecins du DAN sont arrivés à un consensus sur un protocole de chélation du mercure
DMSA (2,3-dimercapto-uccinic acid)
Méthode reconnue la plus sure et efficace à ce jour
Suivi par un professionnel DAN compétent obligatoire en raison des risques de déminéralisation et de troubles hépatiques
La détoxification au DMSA se fait donc toujours par période d'alternance avec une reminéralisation et avant de commencer la chélation (les enfants autistes sont en général déficient en minéraux, en particulier magnésium, molybdène, manganèse, vanadium, chrome et zinc.
Le protocole complet se trouve à l’adresse :
http://www.autism.com/ari/mercurydetox.html
http://www.up-to-date.com/dan/powerpoint/Stoll.htm
(intervention du Dr Stoll à la conférence DAN 2001)
Dr Andrew Stoll
Les acides gras
Le Dr Andrew Stoll, directeur du laboratoire de pschyco-pharmacologie au Mac Lean Hospital de l'École de médecine de l'Université Harvard, nous a rappelé que la question de l'alimentation a toujours fait l'objet de beaucoup d'hostilité de la part des professionnels de la médecine, mais que cela tend à changer. La nutrition n'est pas considérée comme importante et elle n'est pas enseignée dans les facultés de médecine. Cependant, les Omegas 3 commencent à soulever l'intérêt d'un nombre grandissant de médecins.
Les différentes théories en cause dans l'autisme seraient:
Une exposition précoce aux opiacés exogènes provenant des protéines mal digérées du gluten et de la caséine (que ce soit génétiquement déterminé ou acquis à la suite de candidose, par exemple) ou le résultat d'une déficience des enzymes digestifs ou de la muqueuse en termes de perméabilité ou de la barrière sang-cerveau;
Une maladie inflammatoire de l'intestin (peu probable comme étiologie chez la plupart des patients autistes).
La théorie des lésions au corps amygdaloïde (associé à la substance grise du cerveau): ce dernier est impliqué dans «l'intelligence des émotions et de l'humeur». On sait que des lésions spécifiques au corps amydaloïde entraînent des changements de la personnalité tels que l'instabilité émotionnelle, l'agitation ou l'accroissement de l'agressivité, de l'appétit ou de la libido. Sa destruction chez les animaux cause d'ailleurs des troubles similaires à ceux de l'autisme. La résonance magnétique nucléaire démontre un fonctionnement inadéquat de l'amygdale (ou corps amydaloïde) chez beaucoup d'autistes. D'autres radiographies du cerveau montrent chez certains d'entre eux un élargissement des régions temporo-pariétales (importantes dans le processus auditif entre autres) et une réduction de la taille du corps calleux postérieur (dont le rôle dans la communication est connu);
Une déficience en acides gras Omegas 3
. Elle peut provenir du placenta pendant la période intra-utérine ou de l'allaitement. Lorsqu'un bébé présentant une tendance génétique particulière est nourri avec du lait maternisé, il peut développer des troubles autistiques. L'apport d'Omegas 3 est un des traitements proposés pour les maladies inflammatoires de l'intestin; il y aurait donc un lien avec les troubles gastriques détectés chez certains autistes. Les Omegas 3 sont indispensables et ne sont pas fournis par l'organisme, la source doit être externe, donc alimentaire. En Amérique du Nord, nous sommes profondément déficients en Omegas 3 et l'orientation vers les huiles végétales, afin >d'éviter les problèmes cardiaques, a amené une compétition entre les Omegas 3 et les Omegas 6 au sein de notre organisme.Différents Omegas 3:
Acide eicosapentanoïque (EPA) qui est utilisé dans la maladie de Crohn et les désordres bipolaires (maniaco-dépression)
Acide alphalinoleque (ALA) que l'on trouve dans l'huile de lin.Le Dr Stoll n'est pas très favorable à la prise de cette huile car elle peut causer des manies et des problèmes au goître et au thymus; de plus, certaines personnes ne peuvent la transformer en de plus longues chaînes d'Omegas 3 telles que DHA, EPA et ALA, qui sont particulièrement nécessaires.
La qualité de ces huiles est importante. Elle doivent avoir une forte concentration d'EPA et devraient être préparées sous azote et non sous oxygène afin d'éliminer l'arrière-goût de poisson. Le danger de la contamination du mercure se pose également. Le poisson d'eau douce est proscrit. Quant au thon en boîte, sa consommation hebdomadaire représente une dose toxique de mercure pour l'adulte, que dire pour l'enfant. Le poisson d'élevage ne convient pas non plus puisqu'il ne se nourrit pas d'algues. La solution serait de choisir de petits poissons comme les sardines et les anchois qui se trouvent à la base de la chaîne alimentaire et qui sont donc logiquement moins contaminés.
Concernant l'élément actif et le dosage, le mode de fonctionnement des Omegas 3 chez les autistes est encore très méconnu.
Le Dr Paul Hardy a poursuivi cette présentation et s'est décrit lui-même comme un ancien adepte du bloc d'ordonnances, jusqu'à ce qu'il assiste à sa première conférence du DAN.
L'absence d'Omegas 3 (anti-inflammatoires) dans notre organisme favorise l'augmentation des Omegas 6 (inflammatoires) qui, à leur tour, affectent la production de dopamine. Les symptômes de cette déficience sont la peau sèche, les pellicules, de petits boutons blancs sur la face externe des bras, des coudes, des cuisses et des fesses, des ongles cassants, une soif excessive, une miction fréquente et l'énurésie, l'hyperactivité, l'asthme, le rhume des foins, l'urticaire, les démangeaisons et les écoulements nasaux. L'alimentation des autistes est souvent très limitée et caractérisée par une forte attirance pour les produits laitiers, le blé, le sucre et la nourriture contenant des Omegas 6. Environ 40% des enfants présentant des troubles autistiques ont de multiples déficiences nutritionnelles qui rendent difficile le métabolisme des Omegas 3. Par conséquent, avant d'en donner, on doit donner de la vitamine B6, de l'acide folique, des vitamines A,C,E du zinc, du magnésium, du calcium, du fer et du sélénium. Le Dr Hardy nous a présenté une vidéo montrant l'efficacité des Omegas 3 suivant leur concentration, particulièrement pour le problème d'énurésie (les déficiences nutritionnelles affectent les plus longs nerfs du corps et le nerf qui va du cerveau à la vessie est l'un des plus long).
The Omega-3 Connection Andrew L. Stoll (303 pages (14 January, 2002) Simon & Schuster; ISBN: 0743207092)
Tableau analyses 11 enfants autistes :
TPI |
Fer |
Ferritine |
Peptides |
Peptides |
Dédicit en |
Dédicit en |
|||||
Normales |
Avant |
Sérique |
Sérique |
GLUTEN |
CASEINE |
EPA |
DHA |
||||
Unités |
Régime |
Diminué |
Diminué |
||||||||
Normale |
Normale |
||||||||||
60-140 |
30-90 |
||||||||||
G |
2,91 |
55 |
32 |
oui |
oui |
Marqué |
Acceptable |
||||
A |
61 |
24 |
oui |
oui |
Modéré |
Diminué |
|||||
M |
2,75 |
? |
? |
oui |
oui |
Marqué |
Acceptable |
||||
C |
3,45 |
81 |
19 |
oui |
oui |
Pathologique |
Diminué |
||||
M |
? |
? |
non |
oui |
Pathologique |
Diminué |
|||||
D |
7,59 |
52 |
39 |
oui |
oui |
Optimal |
Optimal |
||||
G |
5,69 |
oui |
oui |
Marqué |
Pathologique |
||||||
? |
? |
Modéré |
Pathologique |
||||||||
J |
? |
? |
Non |
Oui |
Modéré |
Modéré |
|||||
Ma |
? |
? |
Non |
Non |
Marqué |
Pathologique |
|||||
V |
1,80 |
16 |
oui |
oui |
? |
? |
Dans l'urine:
* Les acides aminés (amino acids): détermine les protéines essentielles et le métabolisme des acides aminés, donne de l'information sur la flore intestinale, les fonctions de plusieurs vitamines (comme la B6) et les minéraux (comme le magésium) et la digestion des protéines (ansérine/carnosine)
* Acides organiques (organics acids): détermine les métabolites toxiques des levures et des bactéries, les métabolites des acides aminés/ des acides gras et donne de l'information sur la production d'énergie et le fonctionnement des vitamines et minéraux
* Peptides: détecte la digestion erronée des protéines, augmentation de l'absorption et de la dégradation des peptides des produits laitiers (caésine) et du blé (gluten)
Kryptopyrrol: détermine la dysfonction de la vitamine B6 et zinc
Indican: indique les anormalités de la flore intestinale
* Sulfur metabolite: détermine la perte en sulfate et la présence des métabolites toxiques: sulphites, thiosulfate et isothiocyanate
D-glucaric acid: détermine la toxicité du plomb
Uric acid: des taux anormaux peut être présent dans des sous groupes spéciaux
* Selles (demandez s'ils peuvent vous rajouter les parasites): levures, bactéries aérobiques et anaérobiques incluant un test de sensibilité, la digestion, les immunoglubulines et le sang
Sang:
* Vitamines (10), éléments de trace, acides gras essentiels: Ce sont des éléments essentiels pour les fonctions du corps comme la production d'énergie, la detoxication et les fonctions du système immunitaire.
Certains sont impliqués dans les processus inflammatoires
MDA: indicateur de pathologie à cause de la présence de radicaux libres
Glutathion: important antioxydant qui travaille en synergie avec les autres antioxydants (vitamines et oligo-éléments) pour contrecarrer l'action des radicaux libres lors d'inflammation
* Sulfate (total/free): est important pour les fonctions de contrôle/protége/détoxication
Neurotransmitters: (neurotransmetteur) fonctionnement du cerveau
Ferritine: détermine l'accumulation de fer
EGOT: test de fonction de vitamine B6
Acide urique: (uric acid): niveaux anormaux peut être présent dans les sous groupe spéciaux
* Food allergy (allergie alimentaire): détermine les allergies aigus/délais à 96 aliments
Adresses des laboratoires :
* Laboratoire Philippe Auguste 119 av Philippe Auguste 75011 Paris tel 01.43.67.57.00 fax 01 43 79 00 27.
* Europees Laboratorium voor Nutriënten (ELN) (Hollande)
Regulierenring 9
3981 LA Bunnik
Tel: 030-2871492
Fax: 030-2802688
Email : vital.cell.life@wxs.nl
http://www.healthdiagnostics.nl/ELN/site_en/
* Doctor’s Dat (US) : http://www.doctorsdata.com/
* Great Smokies (US) : http://www.gsdl.com/
* Great Plains (US) (Dr Shaw) : http://www.greatplainslaboratory.com/
En France le Dr Rocchiccioli effectue les tests de la perméabilité intestinale (francis.rocchiccioli@svp.ap-hop-paris.fr) et regroupe les échantillons urinaires pour le test des peptides en Norvège auprès du Dr Reichelt.
Les médecins DAN les plus proches
Grande Bretagne
Edward M. Danczak, Dip Med., M.D.
CSCM Manchester, IBH Victoria Park Hospital
Daisy Bank Road
Victoria Park, Manchester M14 5QH
England
ph: 1703-334752
fax:1703-231835
D. Downing, M.B.
Biolab Medical Unit/Stone House
9 Weymouth Street
London W1N 3FF
England
Vous pouvez prendre contact avec lui directement par email, ou via son secrétariat :
Nutrition Associates Ltd
http://www.naltd.co.uk/
tel +44 1904 691591
fax +44 1904 690588
enq@naltd.co.uk
Il travaille (entre autre) dans un laboratoire Londonien Biolab : http://www.biolab.co.uk/index.html
Michael L.G. Gardner, D.Sc.
Department of Biomedical Sciences
Univ of Bradford, Bradford
West Yorkshire BD7 1DP England
ph: 1274-383568
fax: 1274-309742
Hollande
Emar P. Vogelar, D.R.
Regulierenring 9
Bunnik 3982 LA
The Netherlands
ph: 31-30-287-1492
fax: 31-30-2802680
Importateur des produits Kirkman en Suisse : SCOVA P.O.B. CH-1284 CHANCY
Tel 04.50.04.37.04 Email : wrightffs.@wanadoo.fr
Acide folique (B9) : baisse du taux d’homocystéine, hyperactivité (complément au DMG / TMG)
Acide lipoïdique : utilisé dans le cadre d’une chélation au DMSA
Acidophilus plus : probiotique (lutte contre les parasites intestinaux)
Amino support : complexe d’acides aminés (la complémentation en acides aminés est à traiter avec précaution)
N-Acétyl cystéine : détoxication (en cas de carence démontrée de cystéine, la cystéine est un des AA soufrés)
Beta-glucan : soutient contre les bactéries
Coenzyme Q10 : antioxydant, favorise la production d’énergie (mitochondrie). Baisse des taux de lactate.
Super Cranberry extract (concentré d’airelles) : Antibactérien et anti-oxidant (très forte teneur en salicylés, ne pas utiliser en cas de probleme de PST°
Colostrum gold : renforcement du système immunitaire. Lactoferrine.
Calcium + Vitamine D : combat la carence en calcium dans le cadre d’un régime sans caséine
Culturelle TM : probiotique (Lactobacillus GG)
Huile de foie de morue : source de vitamine A et D
DDP-VI : enzymes digestifs (pour digérer le gluten et la caséine)
DMG, TMG+acide folique+B12 : traitement de l'hyperactivité, stabilise le système nerveux (les recommandations de l'ARI sont de 1.6 mg de B9 pour chaque 125 mg de DMG ou 250 mg de TMG). La TMG est la DMG avec un groupe méthyl en plus (utile si le taux d'homocystéine est élevé)
EFA plus : extrait de graines de lin (apport en Omega 3 et 6, apport en fibres)
EnZymAid : enzymes digestifs
ScFos : fructooligosaccharides, nutriment pour la flore intestinale
GABA plus : acide aminé inhibiteur
Glycine : supplément lors de la chélation
L-glutamine : AA, renforce le système immunitaire, peut aider à résorber la perméabilité intestinale
Magnésium : réduit l’hyperactivité, équilibre les effets de la B6
MSM (Methylsufonylmethane) : apport de souffre (utilisé parfois pour les enfants PST)
Pro-culture gold, probiogold : probiotiques
Pro-EPA, Pro-DHA : huile de poissons (sans métaux lourds, ni vit A et D) apport en DHA et EPA
Sélénium : anti-oxidant
Super Nu Thera : Formulations de vit B6 (ou P5P) avec 14 autres vitamines et minéraux
Vitamine C : anti-oxidant
Vitamine E : anti-oxidant (contre l’oxydation des graisses)
Yeast control : divers nutriments contre le candidas
Zinc : souvent déficient chez les autistes
COMPLEMENTS ALIMENTAIRES
Egalement :
Houston Neutraceuticals :
http://www.houstonni.com/
Enzymes spécialement conçus pour aider les enfants à digérer le gluten et la caséine, ainsi que les phénols. Ces enzymes sont végétaux, et garantis sans gluten et caséine. La capsule étant végétale, il faut prendre en compte son temps de dissolution qui est de 40 mn environ (les enzymes doivent donc être pris 40 mn avant le repas, ou la capsule ouverte et le contenu mélangé dans un liquide froid).
Note importante : les enzymes doivent être progressivement introduits (commencer par une demi capsule), au début un effet de die-off peut se produire pendant 1 ou deux semaines. Ensuite, il faut faire des essais pour voir quels aliments peuvent être réintroduits grâce à leur aide (certains enfants tolèrent alors tous les produits à base de gluten et caséine, d’autres non ou seulement en petites quantités, il est toujours nécessaire de faire ses propres essais et juger d'après la réaction de l'enfant).
Newsgroup sur ces enzymes : http://groups.yahoo.com/group/enzymesandautism/
(avec plus de 1400 participants)
Revital :
http://www.erevital.co.uk/pages/index.htm
Magasin anglais dans lequel on trouve de nombreux compléments (tous ne sont pas sans allergènes, il est nécessaire de demander pour chaque nouveau produits).
Tel : 00 44 189 562 99 50 Demandez Stéphanie qui est française.
Supersmart :
http://www.supersmart.com/fra/index.php
Magasin européen dans lequel on trouve de nombreux compléments (tous ne sont pas sans allergènes, il est nécessaire de demander pour chaque nouveau produits).
Bibliographie sur les approches biologiques et régimes alimentaires :
« Unraveling the Mystery of Autism and Pervasive Developmental Disorder : A Mother's Story of Research and Recovery » Karen Seroussi( 288 pages 1st broadw (January 2002) Broadway Books; ISBN: 0767907981)
« Abrégé de biochimie alimentaire » Charles Alais / Guy Linden, Ed. Masson, 1997, ISBN 2-225-82853-9
« Special Diets for Special Kids: Understanding and Implementing Special Diets to Aid in the Treatment of Autism and Related Developmental Disorders » Lisa Lewis, Bernard Rimland (Paperback - 252 pages (1 March, 1999)
Jessica Kingsley Publishers; ISBN: 1885477449)« Biological Treatments for Autism and PDD » by William Shaw 225 pages (October 1, 2001)
Great Plains Laboratory Inc; ISBN: 0966123816« A User Guide to the GF/CF Diet for Autism, Asperger Syndrome and AD/HD » Luke Jackson (169 pages (November 2001) Jessica Kingsley Publishers; ISBN: 184310055X) (Livre écrit par un enfant asperger qui suit le régime).
« Diet Intervention and Autism » Marilyn Le Breton (232 pages (15 February, 2001) Jessica Kingsley Publishers; ISBN: 1853029351)
« The Omega-3 Connection » Andrew L. Stoll (303 pages (14 January, 2002) Simon & Schuster; ISBN: 0743207092)
« Why Your Child Is Hyperactive » by Ben F. Feingold (February 1985) Random House (Paper); ISBN: 0394734262 ;